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Polluants chimiques

Les polluants chimiques sont abondants et courants dans l’air intérieur. On y trouve notamment le monoxyde de carbone, les COV (aldéhydes, terpènes, glycols, benzène), les perturbateurs endocriniens (biocides, phtalates, retardateurs de flamme…).

Où retrouve-t-on ces polluants ?

La fumée de tabac : la fumée de tabac contient plus de 3000 substances dangereuses pour la santé que l’on retrouve souvent dans les environnements intérieurs malgré les interdictions de fumer.

Le monoxyde de carbone est incolore et inodore. Il est émis par des appareils de chauffage ou de production d’eau chaude à combustion mal entretenus et installés dans des environnements confinés, peu aéré et appauvris en oxygène.

Les composés organiques volatils s’évaporent à température ambiante. Les matériaux de construction et de finition peuvent être sources d’émissions, notamment le bois, les colles, les peintures et les revêtements de sols et plafonds. Les produits d’entretien, les désodorisants, les parfums (naturels ou artificiels), les feutres… sont également des sources de COV. Le formaldéhyde et le benzène sont deux composés organiques volatils faisant l’objet d’un suivi particulier en air intérieur, notamment dans les Etablissements Recevant du Public (ERP).

Les Composés organiques semi-volatils ou COSV, tels que les phtalates, les bisphénols, les pyréthrinoïdes se retrouvent dans les revêtements souples, les plastifiants, les produits de traitements du bois, les biocides, les retardateurs de flamme, etc. Nombre d’entre eux sont fortement suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.

Quels sont leurs effets sur la santé ?

Le monoxyde de carbone est extrêmement toxique à forte concentration. Les intoxications accidentelles au monoxyde de carbone touchent chaque année en France environ 1000 foyers occasionnant une trentaine de décès par an.

Les composés organiques volatils en général peuvent provoquer des inconforts olfactifs, irritations de la peau, des muqueuses oculaires et respiratoires, maux de tête, fatigue, troubles neurologiques, nausées, vomissements, cancer, altération de la fertilité, …

  • Plus spécifiquement, le formaldéhyde peut provoquer une irritation des yeux, du nez, de la gorge, des maux de tête, des allergies cutanées, une sensibilisation aux allergènes, un développement de l’asthme. A forte dose (dans le cas d’exposition professionnelle par exemple) il peut être responsable de cancers du rhinopharynx.
  • Le benzène est un facteur de risque de la leucémie chez les enfants de moins de 6 ans.
  • Les terpènes sont des composés organiques volatils irritants et allergisants.

Les perturbateurs endocriniens provoquent des cancers hormonodépendants et sont toxiques pour la reproduction et le système nerveux. Ils peuvent provoquer une baisse de la fertilité. Certains phtalates peuvent augmenter le risque de développement des allergies et de l’asthme et potentialiser les réponses inflammatoires.

Notons que le dioxyde de carbone n’est pas considéré comme un polluant en tant que tel mais peut provoquer une altération des performances scolaires, une somnolence, une baisse d’attention, des maux de tête ou nausées. Il est généralement utilisé comme un indicateur du niveau de confinement des espaces intérieurs : si les concentrations de CO2 sont fortes c’est que la ventilation n’est pas suffisante et que, de ce fait, les polluants sont potentiellement aussi présents en forte concentrations dans l’air.

Comment s'en protéger ?

  • Le tabagisme est à éviter à tout prix : éviter de fumer à l’intérieur des bâtiments, surtout en présence d’enfants, de personnes souffrant de difficultés respiratoires ou encore de femmes enceintes. A défaut, en cas d’activité tabagique, aérer la pièce ou mettre la ventilation en marche forcée.
  • Bien aérer les pièces : 2 fois 10 min par jour pour renouveler l’air et extraire les polluants chimiques
  • Pour éviter les émissions de monoxyde de carbone, confier l’installation des systèmes (chaudières) à des professionnels qualifiés et les faire vérifier régulièrement.
  • Privilégier la pratique des activités de bricolage à l’extérieur ou dans le garage et veiller à maintenir fermée la porte de communication avec les logements afin d’éviter le transfert des émissions des produits de construction, des produits phytosanitaires, des gaz d’échappement des voitures, etc. vers l’intérieur du logement.
  • Pour le choix des produits de construction (peintures, colles, vernis), privilégier les produits étiquetés A+ concernant les émissions en COV. L’utilisation de labels environnementaux reconnus est également une solution efficace.
  • Stocker les produits de construction à l’extérieur des bâtiments et refermer les contenants après usage pour limiter les émissions des produits.
  • Tenir compte des étiquettes et des consignes de dosages et de sécurité.
  • Après l’achat de mobilier neuf, le laisser relarguer les polluants à l’extérieur du bâtiment si possible, sinon pensez à augmenter les débits de ventilation (marche forcée).
  • Utiliser de préférence des produits naturels, respectueux de l’environnement et de la santé (vinaigre blanc, bicarbonate de soude) ou des produits écologiques labellisés (Ecocert ou Ecolabel européen).
  • Acheter des produits multi-usages plutôt que des produits destinés à un seul usage.
  • Respecter les modes d’emploi (pas de mélange de produits) et les doses préconisées sur la notice.
  • Éviter l’utilisation d’encens, parfums d’intérieur qui diffusent des substances chimiques nocives.
  • Eviter l’usage d’huiles essentielles notamment chez les personnes sensibles (enfants, femmes enceintes, personnes souffrant de difficultés respiratoires). En cas d’utilisation dans des produits ménagers faits-maison, limiter l’usage à 2 à 3 gouttes par litre uniquement.
  • Limiter l’usage de pesticides domestiques (antipoux, antimoustiques par pulvérisation ou diffusion).