Aller au contenu principal

Bilan de l’épisode de mars 2014 de pollution par les particules fines PM10

  • Air extérieur

Du 7 au 15 mars, 21 procédures d’information et 7 procédures d’alertes ont été déclenchées pour la région des Pays de la Loire lors de l’épisode de pollution par les particules fines PM10. Air Pays de la Loire a réalisé une analyse explicative des situations observées en ce début de printemps.

Du 7 au 15 mars 2014, l’ensemble des Pays de la Loire et une grande partie de la France ont été touchés par un épisode de pollution de l’air par les particules PM10. Cet épisode se caractérise par une forte amplitude tant au niveau de l’étendue géographique que de la durée.

Par décret du 21/10/2010 portant sur les pics de particules PM10, il est établi qu’une diffusion d’information et de recommandations doit être effectuée lorsque les valeurs réglementaires suivantes sont dépassées :
le seuil d’information et de recommandation fixé à 50 µg/m3 en moyenne sur 24 heures. Il concerne plus particulièrement les personnes sensibles (personnes âgées, enfants, insuffisants respiratoires et cardiaques…)
le seuil d’alerte fixé à 80 µg/m3 en moyenne sur 24 heures. Il concerne l’ensemble de la population.
Ces deux seuils, introduits en 2012 et rendus plus sévères par rapport aux seuils antérieurs, font l’objet de procédures d’information ou d’alerte en temps réel.

Conformément aux arrêtés préfectoraux en vigueur, 21 procédures d’information et de recommandations liés aux dépassements du seuil d’information et 7 procédures d’alerte liés aux dépassements du seuil d’alerte ont été déclenchés du 11 au 15 mars dans la région des Pays de la Loire.

Les particules PM10 mesurées durant cet épisode sont essentiellement constituées de particules très fines inférieures à 2,5 µm. Par ailleurs, l’augmentation de la fraction de particules semi-volatiles, homogène sur l’ensemble du réseau de surveillance, suggère la présence de particules de cette nature.

A une vingtaine de kilomètres au sud de Paris, les analyses chimiques réalisées sur les particules prélevées confirment la présence de ces particules volatiles. En effet, les particules PM2,5 mesurées durant l’épisode étaient composées pour plus de la moitié de nitrate d’ammonium formé à partir d’ammoniac agricole et d’oxydes d’azote/ acide nitrique émis par l’agriculture et les transports.
En résumé, avec l’arrivée des masses d’air continentales, l’air s’est chargé en particules très fines dont une forte proportion de nitrate d’ammonium formé à partir de l’ammoniac gazeux émis par les sols agricoles en cours de fertilisation et des oxydes d’azote et acide nitrique.

Depuis 2009, chaque mois de mars est concerné par 6 à 16 journées de dépassement du seuil 50 µg/m3, soit un jour sur deux en 2011 et 2012 démontrant que ces épisodes sont fréquents en début de printemps.
Les épisodes se concentrent en effet à cette période mais également en période hivernale. En revanche ces épisodes hivernaux sont plutôt liés aux émissions de particules par le chauffage et les véhicules associées à des conditions météorologiques défavorables à la dispersion des polluants.