10/05/2016
- Air extérieur
L’analyse des cartes de pollution modélisées pour l’année 2014 sur l’agglomération du Mans met en évidence l’influence du trafic sur les niveaux de dioxyde d’azote NO2 et de particules fines PM10. Les axes à fort trafic, comme le boulevard périphérique, l’autoroute A11 et le Bd Demorieux, sont toujours les plus impactés. Néanmoins, la qualité de l’air s’améliore puisque depuis 2010, les niveaux de fond de NO2 et de particules PM10 mesurés ont respectivement baissé de 40 % et 23 %. En 2014, moins de 1 % de la population du Mans aurait respiré un air dont la teneur moyenne en NO2 dépassait la valeur limite 40 µg/m3.
des émissions globalement en baisse
et une météo clémente
L’hiver 2013-2014 a été le 2ème hiver le plus doux depuis 1900.
préservant la qualité de l’air des zones habitées
Un dépassement de la valeur limite annuelle est constaté pour le NO2. Celui-ci concernerait moins de 1% de la population et environ 7% de la voirie. La majeure partie de la population réside dans des zones ou les concentrations en NO2 et en particules PM10 sont comprises entre 10 et 30 µg/m3, soit dans des gammes de concentrations 25 à 75% inférieures aux valeurs limites réglementaires.
le NO2, une problématique routière hivernale
Les moyennes mensuelles de NO2 modélisées pour les mois de juin et décembre 2014, illustrent un contraste saisonnier. En effet, l’hiver, les températures froides et les faibles épaisseurs de la couche limite atmosphérique favorisent l’accumulation des polluants, alors émis en plus fortes quantités, à proximité du sol, tandis que l’été, la dispersion verticale plus importante, permet une dilution plus efficace, améliorant ainsi la qualité de l’air. Néanmoins, les zones les plus affectées demeurent les mêmes d’une saison à l’autre, à savoir les axes routier dans le cas du NO2.
un épisode remarquable de pollution particulaire au printemps
Du 7 au 15/03/14, la région et une grande partie de la France ont été touchés par un épisode de pollution particulaire de large amplitude géographique et temporelle. En moyenne, du 11 au 15 les concentrations de PM10 modélisées au Mans ont dépassé en tout point 60 µg/m3. 2 procédures d’alerte ainsi été déclenchées les 14 et 15 mars pour l’agglomération du Mans et le département de la Sarthe. En cause, l’ammoniac issus d’épandages agricoles combinés aux émissions de NOx du trafic routier formant des particules de nitrate d’ammonium dans des conditions météorologiques peu dispersives.
Retrouvez les cartes des niveaux de polluants pour l'agglomération du Mans dans le document téléchargeable