12/07/2012
- Air extérieur
Air Pays de la Loire a réalisé une étude de modélisation et des cartographies annuelles de qualité de l’air à l’échelle de l’agglomération d’Angers Loire Métropole. Elles mettent en évidence l’influence du trafic routier sur les niveaux de la plupart des polluants. Moins de 1 % de la population résidente serait exposée à des dépassements de valeur limite pour le dioxyde d’azote, soit une proportion inférieure à celles d’autres agglomérations (Nantes, Le Mans, Lyon, Strasbourg…).
les axes autoroutiers et la D723 plus exposés au NO2 et aux particules PM10
En milieu urbain, la dégradation de la qualité de l’air et les risques de dépassement des valeurs réglementaires sont principalement observés à proximité des axes de circulation.
Dans ce cadre, le Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air (PSQA) 2010-2015 des Pays de la Loire prévoit la réalisation de cartographies des niveaux annuels des principaux polluants atmosphériques dans les quatre agglomérations de plus de 100 000 habitants de la région des Pays de la Loire (Nantes, Angers, Le Mans et Saint-Nazaire), afin d’identifier les populations éventuellement soumises à des dépassements de seuils réglementaires.
La présente étude restitue les niveaux moyens et les niveaux de pointe (percentiles) évalués pour l’année 2010 à l’aide du logiciel ADMS-Urban.
Le périmètre de l’étude concerne la zone la plus densément peuplée de la communauté d’agglomération Angers Loire Métropole, comptant 80 % de la population résidente de l’agglomération.
Globalement, la distribution spatiale de la pollution est caractérisée par des niveaux de pollution plus élevés en proximité routière.
Les niveaux de dioxyde d’azote les plus élevés se trouvent concentrés le long des axes autoroutiers (A11 et A87) et de la D 723, encore très fréquentée (TMJA2009=72600) malgré la mise en service du contournement Nord de la ville d’Angers en 2008. Les risques de dépassement de la valeur limite, désormais fixée à 40 µg.m-3, se situent donc principalement au niveau de ces axes de circulation.
La population résidente concernée a été estimée à 500 habitants soit 0,25 % de la population du domaine d’étude et se situe dans la fourchette basse de celles estimées dans d’autres agglomérations françaises. En effet, à titre d’indication, cette proportion de population résidente concernée par des dépassements de valeurs limites s’élève à 2 % à Saint-Nazaire, 5 % à Nantes, 6 % au Mans, 14 % à Strasbourg et 25 % à Lyon.
Les particules en suspension PM10 et PM2,5 étant transportées par les vents sur des distances parfois importantes, une part conséquente des concentrations modélisées correspond à une pollution importée et intégrée dans la pollution de fond. Les concentrations s’élèvent à proximité des voies de circulation, les niveaux les plus élevés étant modélisés sur les axes de fort trafic déjà concernés par la pollution par le dioxyde d’azote.
Sur l’ensemble du périmètre de calcul, les niveaux de particules modélisés approchent très ponctuellement, au niveau de la chaussée de la sortie 18 de l’autoroute A87, les valeurs limites réglementaires annuelles de 40 µg/m3 pour les PM10 et de 29 µg/m3 pour les PM2,5.
Les dépassements de la valeur journalière 50 µg/m3 concernent uniquement les chaussées les plus fréquentées, A87, A11 et D723.
S’agissant du benzène et du monoxyde de carbone, bien que l’influence du trafic routier reste majoritairement prédominante, les niveaux modélisés sont faibles sur l’agglomération. C’est le cas également pour le dioxyde de soufre, la zone industrielle sud influençant toutefois localement les niveaux.
Enfin, l’étude d’impact de la mise en service du tramway sur la qualité de l’air initiée en 2010 avant la phase de travaux s’achèvera en 2012 après une campagne de mesure des polluants réglementés et plus spécifiquement du NO2 et du benzène, sur la ligne du tramway et les voies potentiellement impactées par le report de trafic.