05/12/2011
- Air extérieur
Dans le cadre du plan régional santé environnement (PRSE2), Air Pays de la Loire a réalisé une étude de modélisation et élaboré des cartographies annuelles de la qualité de l’air à l’échelle de l’agglomération de Nantes. Ce travail a confirmé la présence de niveaux de polluants plus élevés à proximité d’axes routiers amenant des risques localisés de dépassement de la valeur limite pour le dioxyde d’azote.
Le Gouvernement s’est engagé fin 2007, à l’issue des tables rondes du Grenelle de l’environnement, à élaborer un deuxième plan national santé-environnement (PNSE 2) pour la période 2009-2013.
Le plan national santé environnement fait l’objet d’une déclinaison régionale : le plan régional santé environnement (PRSE2). Il a pour objectif de définir en lien avec l’ensemble des parties prenantes, les priorités d’actions régionales, en s’appuyant sur le PNSE2, le contexte et les enjeux locaux. Un groupe régional santé-environnement a été chargé de la définition et de la validation des orientations stratégiques et de la formulation des propositions d’actions : 10 actions pour un environnement favorable à la santé ont ainsi été définies.
L’action 7 pilotée par la DREAL a pour objectif d’identifier les zones de cumul d’exposition aux nuisances environnementales et agir pour diminuer l’impact sur les populations. Dans le cadre de cette action, une étude pilote est mise en œuvre sur le territoire de la ville de Nantes. L’objectif est, dans un premier temps, d’identifier au sein de la commune de Nantes une ou des zones de cumuls de nuisances environnementales. La thématique de la pollution de l’air est naturellement prise en compte complétée par d’autres pollutions (radon, bruit, habitat potentiellement indigne).
Afin de répondre à cette demande, Air Pays de la Loire a engagé une étude de modélisation visant à élaborer des cartographies annuelles (année 2008) de la qualité de l’air à l’échelle de l’agglomération de Nantes.
L’étude des moyennes annuelles et des percentiles des concentrations modélisées à l’échelle de Nantes Métropole a permis de mettre en évidence plusieurs faits marquants :
Tout d’abord, une distribution spatiale de la pollution avec des niveaux de pollution majoritairement plus élevés en proximité routière pour le dioxyde d’azote, le monoxyde de carbone, le benzène, les HAP, et dans une moindre mesure pour les poussières fines PM10 et très fines PM2,5.
Des risques potentiels de dépassements de la valeur limite pour le dioxyde d’azote ont été mis en évidence à proximité de voies à fort trafic (périphérique) et en centre-ville de Nantes dans certaines rues encaissées. Ces risques ne sont pas spécifiques à l’agglomération nantaise mais sont présents plus globalement en milieu urbain à proximité de voies de trafic à fortes circulations et/ou dans des rues très encaissées peu favorables à la dispersion des polluants.
Une certaine homogénéité est constatée dans les niveaux de pollution faibles en moyenne annuelle du dioxyde de soufre, des COVNM et des métaux lourds. Cependant, les émissions de certains sites industriels et des principaux axes de circulation ressortent davantage lors de la simulation des concentrations de pointe, représenté par le percentile 98.