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Évaluation de l’influence de la chaufferie Monplaisir à Angers sur les concentrations en polluants dans l’air, hiver 2023

  • Air extérieur

À la demande d'Alter, Air Pays de la Loire a réalisé une étude de modélisation, suivie d'une campagne de mesure, autour de la nouvelle chaufferie biomasse située au nord du quartier Monplaisir à Angers.
La modélisation indique un impact négligeable en particules PM10 et PM2.5 et en NO2 au niveau des habitations les plus proches, et une surconcentration maximale de l'ordre de +3 µg/m3 pour le SO2. Cette étude montre également un impact de l’autoroute plus élevé pour le NO2 (de l’ordre de 5 à 10 μg/m3) et pour les particules PM10 et PM2.5 (de l’ordre de 2 à 3 μg/m3).
La campagne de mesure n'a pas mis en évidence l’influence des émissions de la chaufferie Monplaisir sur les concentrations des polluants mesurées (PM10, PM2.5, NO2, SO2 et Black carbon) durant la campagne. La chaufferie n'était cependant pas en fonctionnement à pleine charge durant la campagne de mesure.
 

Suite à l’implantation d’une chaufferie biomasse dans le quartier Monplaisir à Angers, Anjou Loire Territoire (Alter) a sollicité Air Pays de la Loire afin de déterminer l’influence de la nouvelle installation sur la qualité de l’air respirée par les riverains du quartier Monplaisir, avant et après mise en service. Pour cela, Air Pays de la Loire a réalisé une évaluation selon deux approches complémentaires, dont les objectifs sont les suivants :

  • Une étude de modélisation afin d’identifier les zones de retombées maximales des émissions de la chaufferie, permettant ainsi de déterminer l’implantation optimale des instruments de mesure. Elle permet également d’évaluer la contribution de la chaufferie par rapport à celle de l’autoroute A11 ;
  • Une campagne de mesure en continu sur 4 mois, avant et après mise en service, permettant d’évaluer l’impact de l’installation sur la qualité de l’air, et de mettre les valeurs mesurées au regard des réglementations en vigueur dans l’air ambiant.

Étude de modélisation des retombées maximales :

Trois scénarios ont été modélisés :

  • Un premier scénario évaluant l’impact des émissions de la chaufferie uniquement ;
  • Un second scénario évaluant l’impact de l’autoroute A11 ;
  • Un troisième scénario évaluant l’impact cumulé de la chaufferie et de l’autoroute A11.

Au niveau des habitations les plus exposées aux émissions de la chaufferie, les résultats ont mis en évidence :

  • Des niveaux négligeables en particules PM10 et PM2.5 (de l’ordre de 0,1 μg/m3) et en NO2 (0,2 μg/m3) ;
  • Des niveaux inférieurs à 3 μg/m3 pour le SO2.

En moyenne annuelle, l’impact de l’autoroute est plus élevé pour le NO2 (de l’ordre de 5 à 10 μg/m3), pour les PM10 et pour les PM2.5 (de l’ordre de 2 à 3 μg/m3).
L’étude de modélisation a conclu à un impact maximal de la chaufferie au nord-est de celle-ci. La zone n’étant pas habitée, l’implantation de la station de mesure pour la campagne a été choisie au-delà de l’autoroute, à approximativement 300 mètres de la chaufferie.


Campagne de mesure :

La campagne de mesure a été menée du 25/01/2023 au 05/06/2023, avant et après le démarrage de la chaufferie, afin d’évaluer son impact sur la qualité de l’air. Les résultats de la campagne de mesure ont montré :

  • Une influence plus marquée du trafic routier sur le site de Monplaisir qu’en milieu urbain d’Angers pour le NO2, du fait de la présence de l’autoroute à proximité du site de mesure ;
  • Des niveaux de même ordre entre le site de Monplaisir et du centre d’Angers pour les particules (différences de moyennes de 1,7 % et 4,3 % respectivement pour les PM10 et PM2.5) ;
  • Des niveaux proches de la limite de détection pour le SO2 ;
  • Aucune mise en évidence de l’influence des émissions de la chaufferie Monplaisir sur les concentrations de l’ensemble des polluants mesurées (PM10, PM2.5, NO2, SO2 et BC) durant la campagne.
  • Un respect des seuils réglementaires pour le NO2, les PM2.5 et le SO2 ;
  • 3 dépassements (9, 10 et 14 février 2023) du seuil d’information pour les PM10 sur les deux sites de mesure. Ces épisodes de pollution ne sont pas spécifiques au quartier Monplaisir mais généralisés sur la partie Nord de la France.

La chaufferie ayant été en fonctionnement uniquement sur la petite chaudière biomasse, et ce, à partir de la fin avril 2023, il n’est pas garanti qu’un fonctionnement à pleine charge de celle-ci n’ait aucune incidence décelable sur la qualité de l’air. Une campagne de mesure complémentaire lors du fonctionnement nominal de la chaufferie est donc recommandée.