02/07/2012
- Air extérieur
Comme en 2010, les niveaux de polluants relevés lors de cette campagne de mesure à Mayenne ont respecté les seuils réglementaires. Les concentrations en ozone ont été plus importantes en raison de conditions météorologiques printanières particulièrement ensoleillées. Comme en 2007 et 2010, quelques élévations ponctuelles des concentrations en particules fines ont été enregistrées.
contexte : des mesures périodiques
Dans le cadre de son Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air, Air pays de la Loire effectue des campagnes de mesure de la qualité de l’air dans des agglomérations de la région ne disposant pas de dispositif de mesure permanent. C’est dans ce cadre qu’Air Pays de la Loire a entrepris en 2007, puis en 2010, à la demande de la collectivité, d’effectuer des campagnes périodiques d’évaluation de la qualité de l’air de la ville de Mayenne.
Dans la continuité de la campagne de 2010, une nouvelle évaluation de la qualité de l’air a été mise en œuvre au printemps 2011 (18 avril au 23 juin) dans l’agglomération mayennaise.
objectif : évaluer la qualité de l’air à Mayenne en 2011
Comme en 2007 et 2010, l’objectif principal de cette campagne de mesure est d’évaluer la qualité de l’air moyenne dans le centre-ville de Mayenne notamment au regard de la réglementation.
Lors des campagnes précédentes, des niveaux ponctuels élevés en particules fines (PM10) ont été relevés. Durant cette étude, une attention particulière a été portée sur l’éventuelle influence de la Fonderie Mayennaise, un des principaux émetteurs industriels de l’agglomération.
moyens : un dispositif de mesure multi-polluants
Les principaux polluants atmosphériques (ozone, dioxyde d’azote, particules fines, dioxyde de soufre) ont été mesurés au niveau de la maison des Associations (rue de la Visitation). Ce site urbain est localisé de façon à caractériser la pollution moyenne dans le centre-ville de Mayenne.
résultats : des niveaux en polluants faibles à modérés avec des élévations ponctuelles des niveaux de particules fines
un indice de qualité de l’air très bon à bon plus de sept jours sur dix
Compris entre 1 et 10, les indices de qualité de l’air permettent de caractériser la qualité de l’air d’une agglomération urbaine. Quatre polluants traceurs de la pollution d’origine urbaine servent à calculer cet indice : le dioxyde de soufre (SO2), le dioxyde d’azote (NO2), l’ozone (O3) et les particules fines (PM10).
L’indice de qualité de l’air calculé à Mayenne est très bon à bon (compris entre 1 et 4) pendant 75 % de la période de mesure (59 % à Laval, 48 % au Mans), suggérant une qualité de l’air favorable à Mayenne par rapport à des agglomérations plus importantes donc plus émettrices de polluants. Cependant des indices moyens à médiocres (5 à 7) ont été enregistrés sur l’agglomération en lien avec une augmentation des niveaux en ozone sur la région fin avril et début juin. Ces épisodes de pollution ne sont pas spécifiques à la ville de Mayenne mais d’ampleur régionale voire nationale.
des niveaux en SO2 et NO2 inférieurs aux seuils réglementaires
Les niveaux moyens en dioxyde de soufre et en dioxyde d’azote mesurés lors de la période de mesure sont restés faibles sur l’agglomération mayennaise.
Les niveaux en dioxyde de soufre sont restés inférieurs aux valeurs réglementaires durant la campagne. Le maximum horaire atteint une concentration de 16 µg/m3, près de 18 fois inférieure au seuil d’information de la population, fixé à 300 µg/m3.
Concernant la pollution par le dioxyde d’azote à Mayenne, les niveaux de ce polluant restent 40 % plus faibles que les concentrations enregistrées à Laval et au Mans, en lien avec des émissions urbaines moins importantes.
une pollution en ozone faible favorisée par les conditions climatiques printanières
Lors de la campagne de mesure 2011, les conditions printanières chaudes et ensoleillées ont été favorables à la formation d’ozone (O3) entraînant des niveaux plus importants que durant l’étude menée en 2010 (campagne réalisée en période automnale). Le niveau moyen journalier en O3 à Mayenne de 67 µg/m3 est supérieur à celui de 2010 (46 µg/m3) et du même ordre de grandeur que celui du printemps 2007 (64 µg/m3).
Le maximum horaire mesuré pendant la période de mesure a atteint 150 µg/m3, concentration restant en dessous du seuil d’information pour la population (180 µg/m3) et proche des maxima des agglomérations de Laval (153 µg/m3) et Le Mans (165 µg/m3).
des élévations ponctuelles des niveaux de particules fines (PM 10)
En 2007, une augmentation des niveaux de pointe en particules fines (PM10) avait été observée à Mayenne et attribuée aux rejets de la fonderie Mayennaise située dans l’environnement du site de mesure. Durant la campagne de 2010, où quelques pics de particules avaient été à nouveau observés, l’étude des périodes de fonctionnement de la fonderie et de la direction des vents n’ont pas permis de localiser précisément l’origine de ces hausses ponctuelles des concentrations de PM10.
Durant la campagne 2011, la moyenne journalière la plus élevée est de 58 µg/m3 (le 25 avril), à comparer avec la valeur limite journalière de 50 µg/m3 (valeur à ne pas dépasser plus de 35 jours par an). Lors de la campagne de 2007, 4 dépassements de ce seuil journalier avaient été enregistrés mais aucun en 2010.
Le seuil d’information pour la population fixé à 80 µg/m3 n’a pas été dépassé pendant la période de mesure.
A une échelle horaire, donc de durée limitée (1 à 2 heures), des pics de concentration en particules fines (de 85 à 221 µg/m3) ont été enregistrés le 4 puis le 21 et 26 mai et le 10 juin. Les 4, 21 mai et 10 juin, l’augmentation des concentrations de particules fines n’est pas liée aux émissions de la fonderie puisque celle-ci était à l’arrêt. Pour l’épisode du 26, les vents étaient orientés ouest, donc sous influence potentielle d’émissions d’origine urbaine.
conclusions et perspectives
Dans le cadre du Programme de Surveillance de la Qualité de l’Air des Pays de la Loire, une campagne d’évaluation de la qualité de l’air de la ville de Mayenne, collectivité adhérente à Air Pays de la Loire, a été entreprise du 18 avril au 23 juin 2011 dans la continuité des études de 2007 et 2010. Elle a consisté à mesurer les niveaux de dioxyde de soufre (SO2), de dioxyde d’azote (NO2), d’ozone (O3) et de particules fines (PM10) dans le centre-ville au niveau de la maison des associations.
L’indice de qualité de l’air calculé à Mayenne s’est révélé être très bon à bon (compris entre 1 et 4) plus de 75 % de la période de mesure.
Les niveaux de dioxyde de soufre et de dioxyde d’azote sont restés inférieurs aux valeurs réglementaires durant la période d’étude. Les concentrations en ozone sont en hausse de 30 % en 2011 en lien avec des conditions météorologiques printanières favorables à sa formation. Une augmentation des niveaux en ozone sur la région a été mesurée fin avril et début juin. Le seuil d’information fixé à 180 µg/m3 n’a cependant pas été dépassé pendant la campagne.
Concernant les particules fines, un dépassement de la valeur limite journalière de 50 µg/m3 (valeur à ne pas dépasser plus de 35 jours par an) a été répertorié mais aucun dépassement du seuil d’information pour la population fixé à 80 µg/m3 n’a été enregistré. A noter que ce seuil est passé à 50 µg/m3 au 1er janvier 2012, la valeur de 80 µg/m3 devenant le seuil d’alerte.
En 2011, quatre élévations de durée limitée (1 à 2 heures) de pollution par les particules fines ont été enregistrés les 4 mai 21 et 26 mai, puis le 10 juin. Ces évènements ne sont pas liés aux émissions de la fonderie. En effet, l’établissement était à l’arrêt les 4 mai et 21 mai et le 10 juin. Par ailleurs lors de l’épisode du 26 mai les vents d’ouest ne plaçaient pas le site de mesure sous les vents de la fonderie. On peut alors supposer la présence d’une source parasite pour expliquer la présence de ces hausses très ponctuelles des niveaux de particules PM10.
En lien avec le partenariat noué avec la ville de Mayenne, Air Pays de la Loire réalisera durant la période scolaire 2012-2013 deux études visant à évaluer la qualité de l’air à l’intérieur d’un établissement scolaire.
Parallèlement, dans le cadre de son activité générale, Air Pays de la Loire réalise en 2012 un suivi annuel des teneurs en métaux dans l’air dans l’environnement de la fonderie Mayennaise au lieu-dit Hautes-Brives.