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Évaluation de la qualité de l'air à Saumur durant l'été 2010 et l'hiver 2011

  • Air extérieur

Cette campagne d’étude de la qualité de l’air à Saumur, menée en été 2010 et hiver 2011, a mis en évidence des niveaux de polluants inférieurs aux valeurs-seuils réglementaires, excepté pour l’ozone dont l’objectif de qualité a été ponctuellement dépassé en été. Mis en perspective avec ceux des études précédentes, ces résultats font apparaitre la qualité de l’air à Saumur comme relativement stable.

contexte : un suivi régulier

Depuis 1996, la loi sur l’Air prévoit que l’Etat confie aux Associations Agréées de Surveillance de la Qualité de l’Air AASQA, la mise en œuvre de dispositifs de surveillance de la qualité de l’air de l’ensemble du territoire national. Dans ce contexte, Air Pays de la Loire a mis en place un dispositif de mesures permanentes de la qualité de l’air dans les 7 principales agglomérations des Pays de la Loire et réalise une surveillance périodique de villes moyennes à l’aide de moyens techniques mobiles.

Dans le cadre de l’adhésion de la Communauté d’Agglomération Saumur Loire Développement à Air Pays de la Loire, des campagnes périodiques d’évaluation de la qualité de l’air de la ville de Saumur sont entreprises depuis 2001.

En 2010 et 2011, a été programmée une nouvelle campagne d’évaluation de la qualité de l’air, divisée en 2 périodes de mesure, permettant d’évaluer la qualité de l’air à Saumur lors de conditions météorologiques contrastées. La 1ère période s’est déroulée du 6 juillet au 6 septembre 2010 et la seconde, du 13 janvier au 16 mars 2011.

objectifs : évaluer la qualité de l’air à Saumur

A l’image du dispositif mis en place en 2006, le 1er objectif de cette campagne est d’évaluer la qualité de l’air moyenne dans le centre ville de Saumur au regard de la réglementation en vigueur. Le découpage de la campagne en 2 périodes de mesure, permet d’appréhender l’influence de conditions météorologiques contrastées.

Par comparaison avec les résultats des campagnes précédentes, le 2nd objectif est d’étudier l’évolution de la qualité de l’air de Saumur depuis 2001.

moyens : un dispositif de mesure multi-polluants

Afin de répondre aux objectifs fixés, les principaux polluants atmosphériques (ozone, oxydes d’azote, poussières fines, dioxyde de soufre et benzène) ont été mesurés au niveau du parking de la Chambre de Commerce et de l’Industrie CCI, en plein cœur de Saumur. Ce site urbain est localisé de façon à ne pas être soumis à une source déterminée de pollution et ainsi à caractériser la pollution moyenne dans le centre ville de Saumur. Des prélèvements de benzène ont également été effectués à proximité d’une voie de circulation, rue Beaurepaire.

Localisation des sites de mesure
Localisation des sites de mesure

La campagne de mesure s’est scindée en 2 périodes de mesure :

  •  La 1ère période s’étend du 6 juillet au 6 septembre 2010,
  •  La 2nde période, allant du 13 janvier au 16 mars 2011.

Compte tenu de leur caractère temporaire, ces mesures ne sont pas intégrées au dispositif d’information et d’alerte en service dans les Pays de la Loire.

résultat 1 : un indice de qualité de l’air bon plus de sept jours sur dix

Les indices de qualité de l’air permettent de caractériser quotidiennement et de manière simple et globale, la qualité de l’air d’une agglomération urbaine. Il s’agit d’un chiffre compris entre 1 et 10 associé à un qualificatif (de très bon à très mauvais).

Répartition des indices de qualité de l’air au cours des 2 périodes de mesure de la campagne d’étude
Répartition des indices de qualité de l’air au cours des 2 périodes de mesure de la campagne d’étude

Pendant la 1ère période de mesure, l’indice de qualité de l’air à Saumur s’échelonne de 3 à 7, avec un air qualifié de bon environ 8 jours sur 10. Des épisodes de dégradation de la qualité de l’air (indices de 6 à 7) ont été relevés aussi bien à Saumur, Angers que Cholet : ils sont en lien avec une augmentation de la concentration en ozone (O3), caractéristique des périodes d’été.

Durant l’hiver 2010-2011, l’indice de qualité de l’air est bon à très bon, près de 7 jours sur 10. Pendant cette période d’étude, 8 jours ont été recensés à Saumur durant lesquels la qualité de l’air a été médiocre. Ces périodes sont à mettre en relation avec des pics de poussières PM10 observés dans une large partie de la région.

résultat 2 : une pollution en SO2, NO2 et benzène, faible

Les niveaux de pollution en dioxyde de soufre et en dioxyde d’azote sont restés faibles sur toute la campagne de mesure, à Saumur. Les concentrations en SO2 mesurées à Saumur et au Mans sont comparables. Quant à la pollution en NO2, les niveaux à Saumur restent environ 23 % plus faibles qu’à Angers et Cholet.

Aucun dépassement des seuils d’information et des objectifs de qualité n’a été enregistré (niveaux 2 à 46 fois inférieurs aux seuils d’information relatifs au SO2 et au NO2). La comparaison des niveaux enregistrés sur Saumur à ceux relevés dans des agglomérations disposant de stations permanentes, permet d’estimer un risque faible de dépasser les valeurs règlementaires (valeur limite et objectif de qualité) définies sur une année civile.

Sur le site urbain de la CCI, la pollution par le benzène est également faible (0,4 µg/m3 en été et 1,4 µg/m3 en hiver) et a de fortes probabilités de respecter l’objectif de qualité (2 µg/m3) et a fortiori la valeur limite (5 µg/m3) (valeurs réglementaires correspondant à des moyennes annuelles).

Toutefois, les mesures réalisées dans la rue Beaurepaire de Saumur ont montré un niveau moyen de benzène de 2,1 µg/m3. En comparaison, en 2010, les concentrations moyennes annuelles de benzène dans la rue Crébillon de Nantes et la rue Gougeard du Mans étaient respectivement de 1,7 et 3 µg/m3, soulignant la nécessité de rester vigilant sur les teneurs de ce polluant, en proximité automobile.

résultat 3 : un niveau d’ozone modéré à fort en été 2010

A Saumur, les niveaux moyens d’ozone sont respectivement de 61 et 41 µg/m3 pour les périodes estivales et hivernales. Durant la phase estivale de la campagne, des pics de pollution à l’ozone ont été enregistrés à Saumur. Si le seuil d’information de la population n’a pas été atteint (maximum horaire journalier de 156 µg/m3), l’objectif de qualité de 120 µg/m3 (moyenne 8-horaire maximale journalière) a lui été dépassé lors de 8 journées, dans l’agglomération Saumuroise.

résultat 4 : une pollution en particules fines importante pendant l’hiver 2011

Concernant les particules fines, les niveaux relevés à Saumur pendant l’été, ont été faibles avec une concentration journalière en moyenne égale à 13 µg/m3, plus de 3 fois inférieure à la valeur limite fixée à 50 µg/m3.

A l’inverse, durant la période hivernale de la campagne, le seuil d’information de la population fixé à 80 µg/m3 en moyenne journalière a été approché, suite à des phénomènes de pollution particulaire, généralisés sur la région des Pays de la Loire. Enregistrés sur une large partie de la région en début d’année, ces phénomènes de pollution aux particules fines ne sont pas spécifiques à la ville de Saumur.

résultat 5 : un niveau stable de pollution moyenne à Saumur depuis 2001

Bien que le site de mesure choisi pour cette campagne, soit différent de celui utilisé lors des campagnes de 2001, 2003 et 2006, la comparaison des niveaux moyens de pollution relevés en 2010 avec les concentrations enregistrées les années précédentes à Saumur, suggère que la qualité de l’air de la ville est relativement stable depuis 10 ans, voir en légère amélioration.

Concentration moyenne à Saumur durant les périodes printanières et estivales, entre 2001 et 2010
Concentration moyenne à Saumur durant les périodes printanières et estivales, entre 2001 et 2010

conclusion

En 2010 et 2011, la campagne d’évaluation de la qualité de l’air de la ville de Saumur a consisté à mesurer les niveaux de SO2, NO2, O3, des particules fines inférieures à 10 µm (PM10) et de benzène. De cette campagne, différentes conclusions peuvent être dégagées :

  •  Les niveaux de SO2 et de NO2 sont restés faibles et inférieurs aux valeurs réglementaires durant la période d’étude.
  •  Concernant les niveaux d’ozone, des niveaux supérieurs à l’objectif de qualité de 120 µg/m3 (moyenne 8-horaire maximale journalière) ont été recensés dans le centre ville pendant la période estivale. Le seuil d’information de 180 µg/m3 (moyenne horaire) n’a pas été dépassé.
  •  Durant l’été 2010, les niveaux maximaux (moyenne 24-horaire glissante) de particules fines PM10 sont restés près de 3 fois inférieurs au seuil d’information de 80 µg/m3 en moyenne journalière. Lors de la période hivernale, aucun dépassement du seuil d’information n’a été enregistré. Il a été approché (79 µg/m3) le 5 mars suite à des phénomènes de pollution par les PM10, généralisés sur la région. Par extrapolation à l’année et par comparaison aux autres agglomérations de la région où aucun dépassement de la valeur limite journalière de 50 µg/m3 (à ne pas dépasser plus de 35 jours par an) n’a été recensé, les risques de dépassement de cette valeur limite à Saumur demeurent également faibles.
  •  Les teneurs moyennes de benzène sur le site urbain de la CCI ont de fortes chances de respecter l’objectif de qualité (2 µg/m3 en moyenne annuelle) et la valeur limite (5 µg/m3 en moyenne annuelle). Toutefois une attention doit être portée sur les teneurs de ce polluant à proximité des voies de circulation notamment dans la rue Beaurepaire où une concentration moyenne de 2,1 µg/m3 a été enregistrée durant la période hivernale.
  •  Enfin, la qualité de l’air de la ville de Saumur reste relativement stable depuis 2001.