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Évaluation de la qualité de l'air autour de la chaufferie biomasse de Donges - Hiver 2022 / 2023

  • Air extérieur

Air Pays de la Loire a réalisé une étude autour de la chaufferie biomasse située rue du stade à Donges. La modélisation indique une zone de retombées atmosphériques maximales limitée aux cents premiers mètres autour de la chaufferie, avec une surconcentration maximale estimée à +4 µg/m3 au sein de ce périmètre. À proximité des habitations, les mesures réalisées ne montrent pas d’influence spécifique de la chaufferie sur les niveaux de particules PM10 et PM2.5, ainsi que sur la part estimée de carbone suie d’origine biomasse. Les niveaux enregistrés sont représentatifs d’un milieu périurbain avec une influence du chauffage individuel au bois.

Contexte

Dans le cadre de son Plan Climat Air Energie et Territoire (PCAET), la CARENE a pour objectif de réduire ses émissions de gaz à effets de serre en atteignant 25 % de production d’énergie renouvelable d’ici 2030. Pour cela, une chaufferie mixte bois et gaz a été implantée rue du Stade à Donges. Cette chaufferie permet d’alimenter certains bâtiments publics de la ville de Donges en chauffage collectif, notamment des établissements scolaires, des résidences et des espaces sportifs. La chaufferie devrait contribuer à hauteur de 3 % de son objectif de la filière énergie renouvelable thermique. 
Ces activités peuvent être émettrices de particules fines, notamment lors de la combustion du bois. Dans un cadre de vérification et limitation des nuisances sanitaires de la chaufferie, la CARENE a sollicité Air Pays de la Loire afin d’évaluer l’impact de ses émissions sur la qualité de l’air, notamment sur les concentrations en particules PM10 et PM2.5. L’objectif est double :

  • Évaluer les zones de retombées maximales des émissions de la chaufferie ;
  • Évaluer l’impact de la chaufferie sur la qualité de l’air, notamment vis-à-vis de la réglementation sur la qualité de l’air en France.

Moyens

Les zones de retombées maximales des émissions de la chaufferie ont été identifiées par modélisation. 
Conjointement, des mesures automatiques ont été installées au stade de Donges, établissement recevant du public à proximité de la chaufferie, afin de mesurer les PM10 et PM2.5 au cours de la période de chauffe entre le 16 décembre 2022 et le 16 février 2023. Également, la part issue de combustion biomasse de ces particules a été estimée.

Résultats

La modélisation montre que :

  • Des retombées en PM10 et PM2.5 localisées dans les 100 premiers mètres de la chaufferie ;
  • Une surconcentration maximale en PM10 et en PM2.5 estimée à +4 µg/m3 et +3 µg/m3 en moyenne annuelle, respectivement, et localisée à proximité immédiate de la chaufferie ;
  • La surconcentration en particules sur les habitations les plus proches de la chaufferie est estimée à moins de 1 µg/m3 en moyenne annuelle.

Les mesures automatiques de PM10 et PM2.5 ont mis en évidence que :

  • L’influence de la chaufferie n’est pas démontrée sur les teneurs en PM10 et PM2.5, ni sur la part estimée de carbone suie d’origine biomasse ;
  • Les niveaux enregistrés sont représentatifs d’un milieu périurbain, avec influence du chauffage individuel au bois ;
  • Les niveaux enregistrés vis-à-vis de la réglementation en vigueur sont résumés dans le tableau ci-dessous :
tableau des niveaux enregistrés vis-à-vis de la réglementation en vigueur

* les journées de dépassement de la valeur guide OMS correspondent à des épisodes d’élévation des concentrations en particules PM10 et PM2.5, associées à des périodes fraîches où le recours au chauffage individuel est accru entre le 19 et le 26 janvier puis entre le 8 et le 15 février. Ces dépassements sont constatés sur l’ensemble des stations permanentes.