11/05/2016
- Air extérieur
- Air intérieur
Cette campagne de mesure a mis en évidence une qualité de l’air extérieur typique d’une zone périurbaine, et des améliorations possibles en air intérieur, notamment sur les niveaux de dioxyde d’azote.
contexte : une surveillance qui s’inscrit dans la démarche environnementale de Nantes-Atlantique
Depuis 2009, Aéroports du Grand Ouest, l’exploitant de la plateforme aéroportuaire de Nantes-Atlantique confie à Air Pays de la Loire la surveillance de la qualité de l’air dans l’environnement et au sein de celle-ci, ainsi qu’à l’intérieur même de l’aérogare.
La campagne cible deux polluants en particulier (à l’intérieur comme à l’extérieur) :
- le dioxyde d’azote (NO2), produit par la combustion du carburant dans les moteurs d’avions et de voitures,
- le benzène (C6H6), marqueur des zones de stockage d’hydrocarbures.
Ont également été suivis :
- les niveaux en particules fines (PM10), en dioxyde de soufre (SO2), en monoxyde de carbone (CO) et en ozone (O3) dans l’environnement de l’aéroport,
- les niveaux en aldéhydes (y compris en formaldéhyde) à l’intérieur de l’aérogare, eux aussi réglementés.
La campagne 2015, en s’inscrivant dans un processus annuel de surveillance, a pour objectifs :
- d’évaluer l’influence des activités de Nantes-Atlantique sur la qualité de l’air environnant, en comparant notamment les mesures de la campagne à celles réalisées sur d’autres sites éloignés de la plateforme.
- d’évaluer l’exposition des riverains et des usagers de l’aéroport aux risques sanitaires liés à la pollution de l’air en comparant les niveaux de polluants aux valeurs réglementaires et de référence
moyens de mesure : un dispositif qui quadrille les alentours de Nantes-Atlantique
une campagne de mesure sur 4 semaines
En 2015, la période de suivi s’est étendue du 21 septembre au 19 octobre pour l’air extérieur, du 5 au 19 octobre pour l’air intérieur. L’activité de l’aéroport était à un niveau moyen, hors du pic estival et du creux hivernal. Depuis 2009, les campagnes alternent entre la fin de l’hiver et la fin de l’été.
deux types de mesure
Le dispositif de mesure mis en œuvre par Air Pays de la Loire comprend :
- des tubes à diffusion, aussi appelés « tubes passifs ». Adaptés pour une exposition longue (un jour à plusieurs semaines) et simples à installer, ils peuvent être déployés en grande quantité. 98 tubes ont ainsi été installés :
- aux alentours de la plateforme aéroportuaire, 11 sites ont été équipés pour mesurer le NO2 et 10 sites pour le benzène, pendant deux périodes de deux semaines (42 tubes),
- au sein même de la plateforme (pistes, zones d’embarquements et d’avitaillement, parking), 6 sites ont été équipés pour le NO2 et le benzène, pendant les mêmes périodes (24 tubes),
- à l’intérieur de l’aérogare, quatre sites ont été équipés de tubes pour le NO2, le benzène et les aldéhydes, pendant deux périodes d’une semaine (24 tubes),
- aux abords de la route départementale D85 qui relie le périphérique à l’aéroport, le NO2 et le benzène ont été suivis pendant quatre périodes d’une semaine (8 tubes).
- un laboratoire mobile, installé à 300 m au sud de la piste, équipé d’analyseurs automatiques. Il a suivi, en continu, les concentrations en dioxyde d’azote (NO2), dioxyde de soufre (SO2), monoxyde de carbone (CO), particules fines PM10 et ozone (O3), selon les mêmes standards métrologiques que le réseau de surveillance d’Air Pays de la Loire.
résultats air extérieur : les niveaux en polluants respectent les valeurs réglementaires
dioxyde d’azote
Les niveaux en NO2 mesurés autour de l’aéroport sont légèrement inférieurs à ceux relevés sur le site en centre-ville de Nantes, il s’agit de valeurs standards pour une zone périurbaine. Les niveaux relevés directement sur la plateforme s’approchent des niveaux à proximité de trafic routier mais ont de fortes probabilités de respecter l’objectif de qualité (40 µg/m3 en moyenne annuelle).Ni la répartition géographique des valeurs relevées ni l’évolution temporelle de celles-ci ne permettent d’établir de corrélation avec l’activité de l’aéroport. En revanche, cette évolution correspond à celle observée sur les sites urbains et périurbains nantais.
NO2 |
Niveau du polluant : bas |
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Influence établie de Nantes-Atlantique : non |
benzène
L’objectif de qualité pour ce polluant (2 µg/m3 en moyenne annuelle) a une forte probabilité d’être respecté. Ces niveaux sont homogènes entre les différents sites de mesure, une éventuelle évaporation d’hydrocarbures depuis les zones de stockage de l’aéroport n’est donc pas détectable. On observe néanmoins une valeur plus élevée sur le parking, peut-être liée au réaménagement de celui-ci qui engendre une circulation plus importante.
Benzène |
Niveau du polluant : bas |
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Influence établie de Nantes-Atlantique : non |
autres polluants : PM10, CO, O3 et SO2
Ces polluants, mesurés en bout de piste, présentent des niveaux bas. Le SO2 et le CO sont pratiquement indétectables. Les niveaux de PM10 et d’O3 sont par ailleurs très bien corrélés avec les niveaux relevés sur les sites urbains et périurbains, dont l’évolution est gouvernée par les conditions météorologiques à l’échelle régionale.
PM10, CO, O3 |
Niveau du polluant : bas |
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Influence établie de Nantes-Atlantique : non |
SO2 |
Niveau du polluant : indétectable |
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Influence établie de Nantes-Atlantique : non |
résultats air intérieur : des niveaux de NO2 légèrement supérieurs à la valeur guide
dioxyde d’azote
Malgré une baisse de niveaux de NO2 au sein de l’aérogare ces dernières années, les concentrations enregistrées en 2015 dépassent de 25 % la valeur guide préconisée par l’ANSES (valeur en moyenne annuelle) et ce sur les quatre points de mesure. Des solutions peuvent être apportées, notamment via la ventilation des locaux.
NO2 intérieur |
Niveau du polluant : moyen |
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aldéhydes
Les concentrations des différents aldéhydes sont homogènes entre les points de mesure, la présence de ces composés s’explique par l’utilisation quotidienne des espaces (produits d’entretien, passage de voyageurs, parfumerie). Les valeurs guides pour l’acétaldéhyde et le formaldéhyde sont respectées, avec, pour ce dernier, une amélioration vis-à-vis des précédentes campagnes estivales.
Aldéhydes intérieur |
Niveau du polluant : bas |
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BTEX
Les concentrations en benzène, toluène, éthylbenzène et xylènes dans les espaces intérieurs respectent les valeurs de référence. Elles sont relativement homogènes entre les espaces et similaires aux valeurs relevées lors des campagnes estivales précédentes. On note néanmoins des concentrations légèrement supérieures aux valeurs relevées en extérieur.
BTEX |
Niveau du polluant : bas mais supérieur aux niveaux extérieurs |
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