07/06/2021
- Air extérieur
En 2020, le dispositif de la campagne de mesure autour d’Arc-en-Ciel a évolué et intègre les recommandations du guide de l’INERIS «Surveillance dans l’air autour des installations classées - retombées des émissions atmosphériques» (2016). Le site de la Métairie a été remplacé par celui de la Gendarmerie, situé dans les zones de retombées maximales. Et l’étude a été complétée d’un nouveau site témoin à Basse-Indre. Cette campagne de mesure, menée en été et en hiver 2020, n’a pas montré d’influence notable des émissions d’Arc-en-Ciel sur les niveaux des différents polluants. Par ailleurs, ces niveaux, relativement faibles au regard des normes en vigueur, correspondent à une qualité d’air représentative d’une zone périurbaine.
Contexte et objectifs : une surveillance réglementée pour évaluer l’impact d’Arc-en-Ciel IF41
Depuis la publication des arrêtés préfectoraux du 2 juillet 1992 et du 14 avril 2003, modifié le 13 février 2018, qui imposent une surveillance annuelle de la qualité de l’air autour de l’Usine de Valorisation Energétique, le dispositif de la campagne de mesure 2020 a évolué et intègre les recommandations du guide « surveillance dans l’air autour des installations classées - retombées des émissions atmosphériques » (INERIS - novembre 2016).
Deux types d’indicateurs sont ciblés :
- les concentrations en polluants atmosphériques, qui comprennent les métaux lourds, l’acide chlorhydrique HCl, l’acide fluorhydrique (HF), le dioxyde d’azote NO2, le dioxyde de soufre SO2, le monoxyde de carbone CO, les particules PM10 ainsi que le mercure gazeux ;
- les retombées atmosphériques totales, qui contiennent notamment les dioxines et furanes et les métaux lourds.
Cette surveillance annuelle a pour but :
- de comparer les niveaux de pollution par rapport aux valeurs réglementaires et de référence,
- d’évaluer l’influence des émissions d’Arc-en-Ciel sur la qualité de l’air environnant, en comparant notamment les mesures à celles réalisées sur d’autres sites, non influencés par l’établissement.
Moyens : une campagne d’évaluation aux techniques de mesures normalisées
Une campagne de mesure avec 2 phases de 4 semaines
En 2020, la période de prélèvements s’est étendue du 1er au 29 juillet pour la première phase et du 16 décembre 2020 au 13 janvier 2021 pour la seconde, avec un fonctionnement nominale des 2 lignes d’incinération sur l’ensemble de la campagne.
Deux types d’indicateurs pour plusieurs polluants :
Le dispositif d’étude mis en œuvre par Air Pays de la Loire comprend la mesure :
- des dépôts atmosphériques par la collecte et l’analyse des eaux de pluie. Il s’agit de quantifier :
- 9 métaux (As, Ni, Cd, Pb, Zn, Cu, Hg, Mn, Co, Sb, Vn),
- les dioxines et les furanes (17 congénères toxiques).
- des concentrations atmosphériques, par la pose de systèmes aspirant l’air ambiant au travers de filtres qui sont analysés en laboratoire pour mesurer :
- l’acide chlorhydrique gazeux,
- les métaux lourds en suspension dans l’air.
- des concentrations atmosphériques, par la pose de tubes à diffusion passive qui sont analysés en laboratoire pour l’acide fluorhydrique gazeux
- des concentrations atmosphériques des polluants suivis en continu par Air Pays de la Loire : dioxyde d’azote, monoxyde de carbone, dioxyde de soufre et particules inférieures à 10μm et pour la première fois, le mercure gazeux à l’aide d’un analyseur automatique Lumex (RA 915 AM).
Résultats : des niveaux de polluants qui respectent les valeurs réglementaires et de référence
Dioxines et furanes
Les niveaux de ces polluants autour de l’incinérateur (inférieur à 1 pg d’équivalent toxique total par m² et par jour d’exposition) sont plus faibles que ceux relevés sur les sites non influencés par Arc-en-Ciel, à Nantes et en Vendée.
Par ailleurs, les spectres (participation de chaque composé de la famille des dioxines et furanes à la toxicité totale) ne sont pas corrélés à ceux relevés en sortie de l’incinérateur, suggérant une absence d’influence décelable de celui-ci.
Les niveaux relevés s’inscrivent dans un historique de faible présence de ces composés, et proches de ceux des années 2005, 2006, 2009, 2012, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018 et 2019.
Niveau du polluant : faible |
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Pas d’influence d’Arc-en-Ciel |
Métaux lourds, dans l’air et dans les retombées totales
Les niveaux de métaux dans les eaux de pluie sont comparables aux niveaux habituellement relevés en zone rurale et ne s’écartent pas des niveaux mesurés les autres années. Notons que les mesures des métaux en suspension dans l’air sont homogènes entre les trois sites et comparables aux années précédentes.
Concernant les composés réglementés (Arsenic, Cadmium, Plomb et Nickel), les valeurs relevées sont très en dessous des seuils et similaires aux niveaux relevés sur le site de fond urbain nantais, suivi en continu sur l’année (cimetière de la Bouteillerie). Ceci suggère que le risque de dépassements des valeurs cibles réglementaires est faible.
Par ailleurs, l’évolution des concentrations relevées au cours de la campagne 2020 n’est pas corrélée avec l’exposition des sites aux vents provenant de l’Unité de Valorisation Energétique (UVE), suggérant une absence d’influence de celle-ci sur les concentrations de l’air en métaux lourds.
Niveau du polluant : faible |
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Pas d’influence d’Arc-en-Ciel |
Acide chlorhydrique
Les niveaux en acide chlorhydrique dans l’air sont également dans le prolongement des valeurs relevées les années précédentes, et proche en moyenne sur les 2 phases de ceux de 2019.
Aucune causalité ne peut être établie entre l’activité d’Arc-en-Ciel et les concentrations en acide chlorhydrique, pourtant marqueur de l’incinération de déchets ménagers.
Niveau du polluant : faible |
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Pas d’influence d’Arc-en-Ciel |
Acide fluorhydrique
Les niveaux en acide fluorhydrique dans l’air sont inférieurs à la limite de détection du laboratoire d’analyse. Néanmoins, afin de conforter ces résultats, ces prélèvements sont maintenus pour l’année 2021.
Niveau du polluant : indétectable |
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Pas d’influence d’Arc-en-Ciel |
Polluants réglementés suivis en continu par Air Pays de la Loire
Les niveaux de NO2 se situe entre ceux relevés à Nantes en zone urbaine et ceux relevés en milieu rural à Saint-Etienne-de-Montluc. Les niveaux de PM10 sont homogènes aux niveaux relevés sur la région des Pays de la Loire.
Le SO2 et le CO ne sont détectés qu’à l’état de trace. Les niveaux de mercure gazeux sont faibles, homogènes sur l’ensemble de la campagne, et représentatifs de ceux mesurés en milieu urbain de fond.
Dans tous les cas les roses de pollution ne pointent pas le secteur d’Arc-en-Ciel mais révèlent plutôt l’influence de l’agglomération nantaise et ses voies de circulation.
Niveau du polluant : faible |
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Pas d’influence d’Arc-en-Ciel |
Conclusion : pas d’influence d’Arc-en-Ciel
Les teneurs en polluant enregistrées dans l’environnement d’Arc-en-Ciel sont représentatives d’une zone périurbaine et respectent les valeurs réglementaires. Aucune influence significative des émissions d’Arc-en-Ciel IF41 sur les niveaux des différents polluants n’a été mise en évidence.