22/09/2016
- Air intérieur
Air Pays de la Loire a réalisé une évaluation de la qualité de l’air intérieur dans des bureaux du conseil départemental de Loire-Atlantique, boulevard Victor Hugo à Nantes, dans lesquels certains agents font état d’inconforts et d’irritations pouvant y être liés. Au regard des résultats obtenus sur la période de mesure, les niveaux de qualité de l’air intérieur du bâtiment ne semblent pas susceptibles d’être à l’origine de l’apparition des symptômes décrits par les agents.
contexte
Le conseil départemental de Loire-Atlantique a sollicité l’expertise de la situation de deux bureaux où certains agents présentent des inconforts et irritations pouvant être liés à la qualité de l’air intérieur. Air Pays de la Loire a donc procédé à des mesures permettant l’évaluation de la qualité de l’air intérieur de ces bureaux du 4 au 11 avril 2016.
Des polluants intérieurs (composés organiques volatils COV dont aldéhydes et BTEX), la pollution routière (dioxyde d’azote) et des paramètres de confort et de confinement (température, humidité relative et dioxyde carbone) ont été mesurés. Le conseil départemental n’étant pas soumis à la surveillance obligatoire de la qualité de l’air intérieur, les résultats sont comparés aux valeurs guides, les plus exigeantes, et non aux valeurs de gestion.
conclusions et perspectives
L’évaluation de la qualité de l’air intérieur, fait état de 2 dépassements des valeurs guides dans le bureau 82.
Pour le benzène, les faibles niveaux mesurés dans le bureau 290 ne privilégient pas l’influence intrinsèque des matériaux de construction et de l’ameublement, communs à l’ensemble du bâtiment, sur les niveaux mesurés dans le bureau 82.
L’utilisation de désodorisants ou une activité tabagique pourrait expliquer les niveaux de benzène mesurés. La contamination ponctuelle de matériaux neufs liée à la phase chantier du bâtiment (activité tabagique, …) pourrait également être à l’origine de ces résultats. Une analyse spécifique des émissions de matériaux permettrait de conclure sur cette hypothèse.
Par ailleurs, concernant le dioxyde d’azote, le transfert de la pollution extérieure liée au trafic du boulevard Victor-Hugo vers l’intérieur du bâtiment pourrait expliquer les concentrations mesurées.
La présence d’une nacelle élévatrice utilisée pour le nettoyage des vitres du bâtiment, à proximité directe du bureau 82, pourrait également expliquer les niveaux en NO2 et en benzène mesurés.
Au regard des résultats, Air Pays de la Loire préconise une seconde phase de mesure du benzène et du NO2 sans nacelle afin de compléter l’évaluation de la qualité de l’air intérieur des bureaux.