26/09/2016
- Air intérieur
Suite aux mesures menées en avril 2016, 3 des logements affectés par la fuite du pipeline n’étaient pas réintégrés par les habitants. A la demande de l’Agence Régionale de Santé, ils ont fait l’objet d’un suivi de qualité de l’air intérieur pendant 3 mois, de même qu’un logement témoin.
Ce rapport présente les résultats de la première des trois phases d’étude effectuée en mai. Il ressort que pour deux des trois logements l’impact de la fuite reste visible et significatif. Il est préconisé une aération régulière. Les mesures suivantes permettront de suivre l’évolution des niveaux de polluants.
contexte : suivi de la qualité de l’air intérieur suite à la fuite accidentelle d’un pipeline au lieu-dit Tragouet
Suite à la fuite du pipeline reliant Donges (44) à Vern-sur-Seiche (35) le 5 avril dernier, des mesures de qualité de l’air intérieur ont été réalisées par Air Pays de la Loire dans différents logements du lieu-dit Tragouet et du manoir situé à proximité. Après plusieurs séries de mesures effectuées les 7 et 8 avril, du 12 au 15 puis le 22 avril, les 3 logements les plus impactés (22, 25 et manoir) n’étaient toujours pas réintégrés par décision du Préfet (voir le rapport « évaluation de la qualité de l’air intérieur dans les habitations du lieu-dit Tragouet et manoir », Air Pays de la Loire, avril 2016).
A la demande de l’Agence Régionale de la Santé, un suivi de la qualité de l’air intérieur est réalisé par Air Pays de la Loire à raison d’une semaine par mois pendant 3 mois au sein des 3 logements les plus impactés ainsi que d’un logement témoin à titre de comparaison.
Cette évaluation consiste à observer l’évolution de la situation, et de la comparer aux valeurs guides sanitaires existantes.
Ce présent rapport restitue l’ensemble des résultats obtenus sur la première phase de suivi, effectuée du 23 au 27 mai, et propose des perspectives d’amélioration de la qualité de l’air intérieur dans les logements encore impactés.
résultats : un impact visible et significatif de la fuite dans 2 logements du lieu-dit tragouet
conclusions et perspectives : une amélioration de la situation à confirmer lors de la prochaine période
La première phase de suivi de la qualité de l’air intérieur réalisée du 23 au 27 mai met en évidence :
Une diminution significative des concentrations mesurées dans l’ensemble des logements et pour chacun des polluants, traduisant une amélioration de la situation.
Un impact visible, mais non significatif de la fuite dans le logement 5 (logement témoin), et le manoir.
Les concentrations en COV totaux dans ces deux logements sont de l’ordre de 1 000 µg/m3, représentatives des niveaux couramment observés dans les logements en France.
La concentration totale des 25 COV majoritaires est faible dans les deux logements. L’impact de la fuite du pipeline est identifié par la présence de COV à 9 et 10 carbones, mais les concentrations de ces polluants restent faibles et comparables à celles de polluants typiques de l’air intérieur. Les concentrations en toluène, éthylbenzène et xylènes sont par ailleurs inférieures aux valeurs guides d’exposition long terme dans les deux logements.
La concentration en benzène dans le manoir est également inférieure à la valeur guide long terme. Le dépassement de la valeur guide du benzène observé dans la maison 5 pourrait être lié à la présence d’une source intérieure secondaire.
Un impact visible et significatif de la fuite dans les logements 22 et 25.
Malgré leur inoccupation, les concentrations en COV totaux mesurées dans les 2 logements restent supérieures au seuil indicatif de 1000 µg/m3.
Les concentrations des 25 COV majoritaires sont par ailleurs 5 à 7 fois plus élevées que dans le logement n°5 (témoin). Les principaux COV mesurés dans les 2 logements mettent en avant une proportion importante de COV émis par les carburants et produits pétroliers.
Au regard des résultats, Air Pays de la Loire recommande l’aération régulière des logements 22 et 25 sur toute la période d’inoccupation. En effet, en l’absence de ventilation mécanique contrôlée dans les logements, l’aération ou la mise en place d’une ventilation naturelle par grilles hautes et basses permettrait d’extraire les polluants présents et d’apporter un air extérieur dont les concentrations en BTEX sont faibles.
Les prochaines phases de mesures prévues en juin et juillet permettront de suivre l’évolution de la qualité de l’air intérieur dans les logements, notamment au sein des maisons 22 et 25. Par ailleurs, afin de confirmer la source intérieure de benzène du logement 5, un point de mesure supplémentaire sera prévu dans un autre logement témoin à proximité de celui-ci.