04/12/2015
- Air extérieur
Air Pays de la Loire a mis en place en mai 2015, avec l’appui de la société Osmanthe un programme de suivi des odeurs en Basse Loire. Ce programme associe des habitants bénévoles préalablement formés, plusieurs industriels de la zone et des collectivités.
Grâce à des olfactions régulières réalisées par ces riverains, le suivi permet de :
- faire un état des lieux des perceptions olfactives sur une année
- établir des liens entre les sources responsables d’odeurs et agir avec efficacité au niveau des sites contributeurs
- suivre l’évolution de la situation odorante dans le secteur
Une caractérisation plus fine a été réalisée au sein de la raffinerie TOTAL France de Donges pour identifier et hiérarchiser objectivement les caractéristiques odorantes principales des unités et permettre d’établir des liens avec les perceptions des nez.
Ce document illustre les caractéristiques odorantes principales de la raffinerie.
les notes soufrées
Ce sont les plus « senties » dans l’environnement de la Basse-Loire et de la raffinerie. Le dioxyde de soufre, dont la surveillance est assurée dans l’environnement de la raffinerie, fait partie de cette famille odorante.
Évocations : poireau, choux, ail.
Molécules chimiques responsables de ces odeurs : Propyl Mercaptan, DMDS, DADS.
les notes pyrogénées
Elles occupent une place importante en raison de la ténacité des composés.
Évocations : désinfectant, terre, riz.
Molécules chimiques responsables de ces odeurs : Phénol, IBQ, Geosmine, Pyrazine.
les notes légères
Elles résistent le moins et sont souvent cachées par les notes soufrées ou pyrogénées.
Évocations : pastèque, acétone.
Molécules chimiques responsables de ces odeurs : Nonanal et Cyclopentanone.
Les unités de production participent à la majeure partie des perceptions olfactives. Les stockages nord et ouest sont en revanche peu contributeurs.
Les notes soufrées sont les plus représentées dans le paysage général et en particulier sur les unités de production, les notes pyrogénées étant principalement observées dans le secteur sud.
Toutes les autres notes odorantes n’occupent qu’une place mineure, tant en termes d’intensité que d’impact potentiel à l’extérieur de la raffinerie.
Sur la base de ces olfactions et grâce aux observations des nez bénévoles formés, les recherches de liens entre les perceptions dans l’environnement et l’activité de la raffinerie sont établies et permettent de suivre objectivement l’amélioration dans le temps de la situation odorante.