14/01/2016
- Air extérieur
Air Pays de la Loire a mis en place en mai 2015, avec l’appui de la société Osmanthe, un programme de suivi des odeurs en Basse Loire. Ce programme associe des habitants bénévoles préalablement formés, des industriels (Total, Cargill et Yara) et des collectivités.
Grâce à des olfactions régulières et spontanées réalisées par les observateurs qualifiés, le suivi permet
de :
- faire un état des lieux des perceptions olfactives sur le territoire de la Basse Loire ;
- établir des liens entre les sources responsables d’odeurs et agir avec efficacité au niveau des sites contributeurs ;
- suivre l’évolution de la situation odorante dans le secteur.
Après 4 mois d’olfactions, soit 2 800 observations, ce document fait état des premiers résultats.
le type de perceptions
Grâce au travail régulier et rigoureux des nez, plus de 2 800 observations, comprenant environ 300 perceptions d’odeurs sont enregistrées au cours des quatre mois de campagne.
CAMEMBERT
89 % des perceptions sont signalées lorsque les observateurs sont positionnés sous les vents de l’un des 3 secteurs industriels : la raffinerie Total, l’usine de trituration de colza Cargill, et l’établissement de fabrication d’engrais Yara.
Les quatre mois de campagne montrent une prépondérance des notes :
- soufrées : 42 %, constituant le fond odorant de la zone d’étude, caractéristique des émissions de la raffinerie (odeurs perçues à faible intensité) ;
- phénolés, pyrogénés : 23 %, dont les origines sont communes à Total et Cargill, ou provenant d’autres sources (station de relevage des eaux usées de Donges, par exemple) ;
- sulfurol : 21 %, représentative de Cargill ;
- autres : 11 %, pouvant provenir de l’environnement de la Basse Loire (épandage agricole) ;
- irritantes : 3 %, provenant des émissions des industriels dont principalement Total et Yara.
les perceptions de fortes intensités
7 % des perceptions (13 journées sur les 4 premiers mois de la campagne)
concernent de fortes intensités (supérieure ou égale à 6)
et ont fait l’objet de signalements auprès d’Air Pays de la Loire.
Parmi elles,
- 2/3 seraient liées à la raffinerie ;
- 1/3 à Cargill.
Chaque observation, après analyse des vents, est relayée par Air Pays de la Loire auprès de l’émetteur, pour recherche de sources et actions. L’observateur à l’origine du signalement est informé en retour par Air Pays de la Loire de l’action menée par l’industriel.
l’impact du grand arrêt de la raffinerie
L’ensemble de ces observations permettent de caractériser l’impact du grand arrêt de la raffinerie Total. Les olfactions traduisent une situation moins odorante pendant le grand arrêt, hormis lors de la préparation des unités (mise à disposition).
Ce bilan intermédiaire est concluant et sera densifié en vue d’une présentation de l’ensemble des résultats de la campagne d’olfaction en septembre 2016, après un an de suivi.