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Projet Écocentre, évaluation de la qualité de l’air – état initial, campagne mai 2024

  • Air extérieur

À la demande de la SAMOA, Air Pays de la Loire a réalisé une campagne de mesure afin d’évaluer la qualité de l’air actuelle, avant la mise en service d’un écocentre sur l’Ile de Nantes. Cet écocentre permettra d’entreposer, de traiter et de réemployer au maximum les terres excavées des différents projets qui se développeront sur le sud-ouest de l’Ile de Nantes. 
Pendant un mois, les concentrations en particules PM10 et PM2.5, dioxyde d’azote, monoxyde de carbone, BTEX, métaux, napthalène et tricholoréthylène ont été mesurées.
L’analyse des résultats montre que la qualité de l’air dans le secteur, est caractéristique d’une pollution de fond, sans influence de sources particulières.

Contexte

La SAMOA (Société d’Aménagement de la Métropole Ouest Atlantique) a pour projet d’implanter un écocentre, dans le cadre d’un modèle d’économie circulaire des matériaux excavés des chantiers de l’île de Nantes. Ce centre permettra l’entreposage et le traitement, à proximité des chantiers, des déblais afin de les réemployer au maximum sur les sites des projets de l’île de Nantes.
La SAMOA a sollicité Air Pays de la Loire pour conduire une campagne de mesure afin d’évaluer la qualité de l’air actuelle dans la zone du projet, avant la mise en service de l’écocentre, au niveau des logements les plus proches de l’écocentre.

Moyens

La campagne de mesure s’est déroulée entre le 15 janvier et le 13 février 2024.
Le déploiement d’un laboratoire mobile a permis la mesure en continu du dioxyde d’azote (NO2), du monoxyde de carbone (CO), des BTEX (benzène, toluène, éthylbenzène, xylènes) et des particules PM10 et PM2.5.
Des mesures de naphtalène et de trichloroéthylène ont été réalisées par tubes à diffusion passive, par périodes de sept jours. Des mesures de métaux (arsenic, cadmium, nickel et plomb) ont également été effectuées par prélèvement sur filtres, par périodes de sept jours.
En complément, les BTEX ont également été mesurés par tubes à diffusion passive simultanément sur le site de la campagne de mesure et sur la station permanente d’Air Pays de la Loire de Bouteillerie, à des fins de comparaison.
Enfin, le déploiement de microcapteurs en particules PM10 et PM2.5 a permis de mesurer les concentrations de ces polluants à différents étages de l’immeuble, au droit duquel a été réalisée la campagne de mesure.

Résultats et conclusions

L’analyse des résultats des concentrations des différents polluants montre que la qualité de l’air est caractéristique d’une pollution de fond, sans influence de sources particulières.
Les niveaux qui ont été relevés sont comparables à ceux rencontrés sur les stations de mesure permanentes de type fond urbain, implantées sur l’agglomération nantaise.
Le tableau suivant synthétise les niveaux des polluants enregistrés sur le site de la campagne de mesure, au regard des seuils réglementaires et des recommandations de l’OMS.
L’analyse de ce tableau montre :

  • Un respect des valeurs réglementaires françaises et des valeurs guides OMS pour le monoxyde de carbone, le dioxyde d’azote, les particules, les BTEX et les métaux ;
  • Un dépassement très probable des valeurs guides OMS pour le dioxyde d’azote (en moyenne annuelle) et pour les particules.
     
situation vis-à-vis des seuils réglementaires et des recommandations OMS

Les concentrations moyennes sur la durée de la campagne, pour les polluants ayant fait l’objet d’une mesure en continu sont récapitulées dans le tableau suivant.

concentrations moyennes des polluants mesurés en continu
tableau 2 : concentrations moyennes des polluants mesurés en continu​​​​​

Les concentrations moyennes sur la durée de la campagne, pour les polluants ayant fait l’objet de prélèvement par tubes ou par filtres sont récapitulées dans le tableau suivant.
 

concentrations moyennes des polluants mesurés par prélèvement
tableau 3 : concentrations moyennes des polluants mesurés par prélèvement

Les mesures de particules à différents étages de l’immeuble ont révélé une concentration moyenne en particules PM10 supérieure au dernier étage de
+3 μg/m3 par rapport à celles enregistrées au 4e étage et au rez-de-chaussée. Aucune influence particulière de sources n’a été identifiée. En revanche, les concentrations en particules fines PM2.5 ont des valeurs proches aux trois niveaux de mesure. La présence de nombreuses toitures terrasses sur les immeubles du quartier ainsi que de nombreuses évacuations sur ces mêmes immeubles, font partie des hypothèses envisagées pour expliquer ces différences au niveau des particules PM10.

Perspectives

La campagne de mesure qui a été réalisée, a eu pour objectif d’évaluer la qualité de l’air actuelle avant la mise en service de l’écocentre. Les résultats de ces mesures serviront de référence pour la future campagne, qui sera menée lorsque l’écocentre sera en fonctionnement, tout en tenant compte des éventuelles différences de conditions de réalisation (conditions météorologiques). L’incidence de l’installation sur la qualité de l’air sera ainsi évaluée, les futurs résultats seront également mis en perspective avec les seuils de référence.