31/01/2005
- Air extérieur
La loi sur l’Air et l’utilisation rationnelle de l’énergie du 30 décembre 1996 préconise la surveillance de la qualité de l’air dans toutes les agglomérations de plus de 100 000 habitants. Dans l’agglomération mancelle (plus de 190 000 habitants) cela s’est traduit par la réalisation par Air Pays de la Loire dès 1996 d’une étude préliminaire à la mise en place d’un dispositif de surveillance puis par l’installation d’un réseau permanent opérationnel depuis 1998.
2004 : une nouvelle étude dans le nord-est du Mans
L’objectif de cette étude était double :
- Évaluer la qualité de l’air dans une zone non pourvue de station permanente,
- Comparer les niveaux de pollution à ceux enregistrés par le dispositif permanent.
Un laboratoire mobile d’Air Pays de la Loire a été installé au niveau du Château d’eau du Friloux, pendant près de 2 mois d'octobre à novembre 2004.
Les principaux polluants atmosphériques (oxydes d’azote, poussières fines, dioxyde de soufre, ozone) ont été mesurés en permanence selon des normes en accord avec celles exigées par les directives européennes.
des niveaux de pollution faibles qui respectent la réglementation
Sur le site étudié, les risques de dépassement des valeurs réglementaires demeurent faibles pour l’ensemble des polluants mesurés. Il faut souligner ici que la période d’étude n’est pas propice à la formation de l’ozone, polluant surtout présent dans l’atmosphère en période estivale.
des niveaux inférieurs à ceux du centre ville
Globalement, la pollution primaire (oxydes d’azote NOx et poussières fines PM10) dans le Nord-Est du Mans est plus faible que celle enregistrée dans le centre ville et comparable à celle mesurée dans le Sud du Mans sur le site de Bel Air. En revanche, les teneurs en ozone au niveau du château d’eau du Friloux sont plus élevées qu’en centre ville. Elles sont comparables à celles enregistrées sur le site périurbain de Spay.
une influence des émissions urbaines
Par flux de Sud, le château d'eau du Friloux se situe sous les vents du centre ville et est alors influencé par les émissions urbaines ce qui se traduit par des teneurs en NO2 et poussières PM10 supérieures à celles mesurées dans le sud (rue Bel Air). En revanche par flux de Nord, le site temporaire du château d’eau est au vent de l’agglomération et n’est pas impacté par les émissions du centre ville. Dans ce cas, la pollution en NOx et poussières PM10 est inférieure à celle enregistrée sur le site de Bel Air.
Pour l’ozone, polluant détruit par le monoxyde d’azote la situation est inverse avec des niveaux au niveau du château d’eau plus élevés lorsque le site n’est pas impacté par les émissions urbaines d’oxydes d’azote.
vers des mesures d’ozone en période estivale
Compte tenu des niveaux de pollution enregistrés, la mise en place d’une station permanente dans le Nord-Est du Mans n’apparaît pas nécessaire. En revanche, il serait intéressant de compléter l’étude par des mesures d’ozone pendant une période propice à sa formation (été) afin d’affiner les risques de dépassements de la réglementation et de confirmer les résultats de comparaison entre les différents sites de mesure de l’agglomération.