19/06/2007
- Air extérieur
- Air intérieur
- Émissions climat
- Pollens
Bilan de la qualité de l'air dans les Pays de la Loire et rapport d'activités d'Air Pays de la Loire.
2006 : une qualité de l'air souvent satisfaisante, et dans quelques cas, dégradée
une qualité de l'air satisfaisante plus de huit jours sur dix…
En 2006, comme les années précédentes, les niveaux de qualité de l'air enregistrés dans la région ont respecté la majorité des seuils réglementaires. Ainsi, sur les trente seuils de qualité de l'air applicables en France, seuls neuf ont été dépassés dans les Pays de la Loire. En agglomération, les indices de qualité de l'air sont demeurés le plus souvent bons. Ils ont oscillé plus de huit jours sur dix, entre les niveaux 2 et 4, sur une échelle maximale de 10.
… accompagnée de hausses d'ozone pendant l'été
En juin et juillet, le nombre d’indices bons à très bons a diminué et concerné seulement trois jours sur dix. Au cours de quatre jjournées de juillet 2006, une forte pollution par l'ozone a porté l'indice au niveau 8, synonyme d'un air de mauvaise qualité. Lors de ces épisodes, le seuil d'information-recommandation fixé à 180 μg/m3 pendant une heure a été dépassé. Air Pays de la Loire a déclenché la procédure d'information du public les 17, 18 et 26 juillet. Au même moment, des épisodes de pollution comparables étaient observés sur la majeure partie de la France. En effet, la situation caniculaire de juillet a favorisé la formation d'ozone, à partir des rejets de polluants précurseurs (dioxyde d'azote, composés organiques volatils…). En dehors de ces épisodes, les niveaux d'ozone sont restés assez modérés. Ils ont toutefois franchi les objectifs de qualité relatifs à la protection de la santé et de la végétation.
une influence marquée des rejets automobiles en ville…
En agglomération, sous l'influence de la pollution d'origine automobile, quatre seuils concernant le dioxyde d'azote ou le benzène ont été dépassés dans différentes voies de circulation. La valeur limite de 48 μg/m3 en moyenne annuelle fixée pour le dioxyde d'azote a notamment été franchie* à Nantes, sur un axe de circulation encaissé et présentant un important trafic automobile.
… et des rejets industriels en Basse-Loire
En Basse-Loire, dans l'environnement de la raffinerie de pétrole, les niveaux de dioxyde de soufre ont été comparables à ceux enregistrés les deux dernières années. Le seuil d'information-recommandation fixé à 300 μg/m3 sur une heure a été dépassé à Donges. Air Pays de la Loire a ainsi déclenché la procédure d'information du public en Basse-Loire pendant quatorze journées au cours de 2006.
adaptation du dispositif d’Air Pays de la Loire aux enjeux de la surveillance
achèvement de la première phase du programme Argos
La première phase du programme de surveillance de la qualité de l'air Argos adopté par Air Pays de la Loire a été déployée sur la période 2005-2006. Ses actions visaient à rééquilibrer la surveillance de la pollution atmosphérique, en réduisant les mesures fixes au profit des mesures indicatives, des campagnes de mesure et des techniques de modélisation. Ainsi, au cours de l'année 2006, dix-sept campagnes de mesure ont été réalisées dans le cadre de programmes de surveillance complémentaires :
• proximité de deux voies de circulation : rue du Maréchal-Joffre à Nantes et rue Nationale à Cholet ;
• agglomérations de 10 000 habitants non couvertes : Saumur et Sablé-sur-Sarthe ;
• nouveaux polluants : produits phytosanitaires dans le vignoble d'Anjou, à Martigné-Briand ;
• zones industrielles : benzène et dioxines en Basse-Loire…
valorisation et partage d’expertise
une étude répondant aux attentes des collectivités locales
Le programme Argos prévoit la possibilité de modéliser la pollution atmosphérique à l'échelle des principales rues du centre-ville d'une agglomération de plus de 50 000 habitants. Dans ce cadre, en partenariat avec l'agglomération Angers Loire Métropole, Air Pays de la Loire a modélisé la pollution des rues "canyons" de l’agglomération d’Angers. En effet, en ville, la dégradation de la qualité de l’air est principalement observée à proximité des axes de circulation, notamment des voies encaissées, dites "canyons". Leur configuration, étroite et profonde, est très défavorable à la dispersion des polluants émis par les véhicules fréquentant ces rues. L'objectif de cette étude était double :
• cartographier les niveaux de quatre polluants (dioxyde d'azote, poussières PM10, benzène et monoxyde de carbone) dans 198 sections de rues “canyons” de l’agglomération à deux horizons (2002 et 2015) ;
• mettre à disposition des décideurs publics, des informations objectives leur permettant d’évaluer l’impact du plan de déplacements urbains (PDU) sur la qualité de l’air de l’agglomération.
une progression volontaire des collaborations
L'année 2006 a vu Air Pays de la Loire nouer ou poursuivre plusieurs coopérations :
• au niveau local, un travail a débuté avec les équipes de recherche appliquée (LCPC, ECN…) de l'institut de Recherche des sciences et techniques de la ville (IRSTV). L'objectif était de préparer pour 2007 deux études de l'impact de la pollution atmosphérique sur la qualité des eaux urbaines dans un quartier de Nantes et sur l’évaluation du PDU de Nantes Métropole ;
• au plan interrégional, les résultats issus de l'étude de l'ozone sur le littoral Atlantique (Éolia) menée par les quatre réseaux de surveillance du littoral atlantique ont donné lieu à un premier rapport co-rédigé par Airaq Atmo-Aquitaine, Air Breizh, Air Pays de la Loire et Atmo Poitou-Charente. En parallèle, Air Pays de la Loire a engagé courant 2006, un partage d'expertise sur la modélisation inter- et intraurbaine avec Lig'air (association agréée de surveillance de la région Centre) et l'Inéris ;
• au niveau national, l'équipe d'Air Pays de la Loire a également apporté son expertise dans des groupes de travail : reconstitution des données de pollution, estimation des incertitudes sur les mesures…