Rapport annuel 2011

2011 : des épisodes de pollution par les particules fines de large envergure

baisse du nombre de bons indices

L’année 2011 a présenté des indices de qualité de l’air légèrement moins bons que les années précédentes. Les agglomérations de Nantes, Saint-Nazaire, Angers et Le Mans ont bénéficié de bons indices de qualité de l’air entre 75 % et 76 % des jours de l’année quand Cholet, La Roche-sur-Yon et Laval en ont bénéficié entre 79 % et 81 % du temps. Les dégradations de l’indice de qualité de l’air ont été liées aux niveaux de particules fines de janvier à mars puis aux niveaux d’ozone de mars à fin septembre. La fin de l’année a présenté une bonne qualité de l’air dans toute la région.

valeur limite dépassée pour le dioxyde d’azote

La valeur limite pour le dioxyde d’azote a été dépassée à proximité de voies de circulation. Ces dépassements ont été mesurés sur le site de trafic du boulevard Victor-Hugo à Nantes (41 μg/m³) où les niveaux étaient proches de cette limite les années précédentes, et celui du Vieux Saint-Louis à Laval, qui mesure la pollution du cours de la Résistance (45 μg/m³). Ces niveaux de pollution sont caractéristiques des voies à forte circulation ou encaissées. Tous les autres niveaux de polluants enregistrés sur les Pays de la Loire sont restés inférieurs aux valeurs limites et aux seuils d’alerte.

pollution par les particules fines PM10 en début d’année

La région a connu deux épisodes de pollution par les particules fines ayant entraîné des procédures d’information. Il s’agit de l’année où elles ont été les plus nombreuses depuis l’entrée en vigueur de ce seuil en 2008. Le premier épisode de fin janvier a concerné une large partie de la France et était lié à des conditions météorologiques favorisant l’accumulation des polluants, et à des températures basses à l’origine d’une augmentation des émissions locales (chauffages…). L’épisode de début mars a présenté une envergure assez inhabituelle, touchant toute une partie de l’Europe. Des analyses a posteriori ont permis de mettre en évidence la présence d’aérosols secondaires en provenance de l’est de l’Europe, issus de transformations chimiques de composés d’origine agricole.

un printemps ensoleillé chargé d’ozone

Le printemps 2011 et l’automne, dans une moindre mesure, ont été ensoleillés et favorables à la formation d’ozone. Malgré cela les niveaux mesurés sont restés inférieurs au seuil d’information. Le dispositif d’information a été activé le 26 juin pour le lendemain, sur prévision. Comme les années précédentes, l’objectif de qualité pour la protection de la santé pour l’ozone n’a été respecté sur aucun des sites de mesure de la région.

moins de procédures d’information en Basse-Loire

En 2011, cinq procédures d’information ont été déclenchées en Basse-Loire pour le dioxyde de soufre, cela correspond au nombre de procédures le plus faible jamais enregistré, comme en 2008.

un engagement fort dans l’élaboration des plans de qualité de l’air et la réalisation d’études innovantes

Le bilan d’activité d’Air Pays de la Loire en 2011 est riche de la participation à de nombreux plans, programmes et groupes de travail : SRCAE, PPA, arrêté interministériel relatif au déclenchement des procédures préfectorales, comité de pilotage de la surveillance…

une participation active au schéma régional du climat, de l’air et de l’énergie

Air Pays de la Loire a participé en 2011, avec les autres acteurs, aux travaux d’élaboration du SRCAE des Pays de la Loire. Les diagnostics des émissions de gaz à effet de serre pour les ateliers agriculture, bâtiment, industrie et transports, ont été réalisés à partir de l’inventaire BASEMIS^®. Air Pays de la Loire a largement contribué aux travaux sur la qualité de l’air en fournissant des bilans chiffrés des niveaux de pollution atmosphérique et des cartographies des émissions de polluants.

un plan de protection de l’atmosphère en préparation

Air Pays de la Loire a suivi les travaux nationaux visant à élaborer une méthodologie harmonisée d’évaluation de l’impact sur la pollution de l’air des actions mises en place dans le cadre des PPA.

un nouveau pas vers l’évaluation de l’exposition des populations

Dans le cadre du Programme de surveillance de la qualité de l’air 2010-2015, Air Pays de la Loire réalise chaque année des cartographies urbaines des niveaux annuels des principaux polluants atmosphériques.
Ces données issues de la modélisation, croisées avec les informations de population permettent d’estimer le nombre d’habitants et la superficie exposés aux dépassements de valeurs limites.

avancée dans l’évaluation de l’impact des PDU sur la qualité de l’air

Après la modélisation des situations de référence (2002 et 2008) achevée en 2010, des travaux de modélisation de différents scénarios ont été réalisés. Ces derniers sont destinés à tester des méthodologies d’évaluation des Plans de déplacements urbains.

l’inventaire d’émissions BASEMIS® disponible

En 2011, les premières collectivités ont commencé à utiliser les données de l’inventaire BASEMIS® pour la réalisation du diagnostic énergie et GES en vue de l’élaboration de leur Plan climat énergie territorial.

à la recherche de sources de pollution dans trois établissements scolaires

En collaboration avec le Département chimie environnement de l’École des mines de Douai, et avec le soutien financier de l’Agence régionale de santé, Air Pays de la Loire a réalisé une étude exploratoire relative à la quantification des émissions de formaldéhyde et l’identification des sources au sein de trois établissements scolaires à Nantes, Cholet et Donges. Cette expérience riche d’enseignements est initiatrice d’une activité d’aide à la décision qui pourra être mobilisée dans le cadre de la surveillance obligatoire des établissements recevant du public.

l’air des agglomérations évalué grâce à l’indice européen

Air Pays de la Loire s’est associé au projet européen Citeair, piloté par Airparif, et envoie toutes les heures ses données vers le site Internet www.airqualitynow.eu qui diffuse les indices européens de qualité de l’air. Air Pays de la Loire a également collaboré au projet d’ouverture des données publiques de Nantes et Nantes Métropole et diffuse des données de qualité de l’air sur le portail www.data.nantes.fr.