Aller au contenu principal

Rapport d'étude EMCAIR, émissions des carrières dans l'air, mars 2018

  • Air extérieur

Dans le cadre d’un projet national d’amélioration des connaissances sur les émissions de poussières des carrières, Air Pays de la Loire a réalisé des campagnes de mesure autour des carrières de Rouans-Chéméré. Il apparait que la carrière est un site qui connait de forts pics de concentrations en PM10 mais des niveaux en PM2,5 similaires au fond régional. Les sites de mesure à l’extérieur de la carrière mesurent des niveaux en PM10 et PM2,5 similaires au fond régional. Une influence peut être observée quand ils sont sous les vents de la carrière, mais dans des proportions relativement faibles.

contexte : émissions des carrières dans l’air

Les industries extractives, et plus précisément les industries du granulat, peuvent être associées à l’image d’une activité fortement génératrice de poussières. Afin d’en savoir plus sur ces émissions de poussières, l’UNPG a sollicité Air Pays de la Loire, Air Breizh et Atmo Hauts-de-France pour participer au projet EMCAIR, financé par l’ADEME dans le cadre de l’appel à projets CORTEA.

objectifs : améliorer les connaissances sur les particules émises

Le projet répond à deux objectifs complémentaires :

  • améliorer la connaissance scientifique des émissions des particules des carrières, en déterminant une composition chimique caractéristique de ces particules,
  • mieux identifier les différents postes émetteurs dans la carrière afin de préciser les facteurs d’émissions utilisés pour le suivi des installations. Aujourd’hui ces facteurs d’émissions ne rendent pas assez bien compte de la répartition granulométrique des particules émises par les carrières.

moyens : trois laboratoires mobiles et de nombreux préleveurs

Une carrière de Loire-Atlantique a été équipée d’un laboratoire mobile pendant deux mois (du 15 juin au 13 juillet 2016 et du 16 novembre au 14 décembre 2016) pour la mesure automatique des PM10 et des PM2,5 ainsi que de préleveurs sur filtres et d’une jauge Owen pour collecter les dépôts.
Deux sites en dehors de la carrière, l’un au vent, l’autre sous le vent, ont également été équipés de ces dispositifs (les vents dominants sur la zone sont de sud-ouest).

résultats : un apport marqué en PM10 dans la carrière

L’analyse des mesures automatiques en PM10 et PM2,5 a permis de montrer que :

  • la carrière est un site qui connait de forts pics de concentrations en PM10 mais des niveaux en PM2,5 similaires au fond régional,
  • les sites en dehors de la carrière ont des niveaux en PM10 et PM2,5 similaires au fond régional. Quand ces sites sont sous les vents de la carrière, une influence peut être notée sur le niveau de PM10, dans des proportions relativement faibles et sans que les niveaux moyens s’en trouvent sensiblement modifiés. En hiver, cette influence ne s’observe pas en raison de niveaux moyens plus élevés sur toute la région.

Par ailleurs, les retombées en dehors de la carrière sont faibles et respectent les valeurs prescrites par l’arrêté de surveillance des exploitations d’extraction de granulats.
Les analyses chimiques, non détaillées dans ce rapport, confirment ces résultats.

conclusions et perspectives

Les campagnes de mesure réalisées en 2016 permettent de mieux apprécier la répartition granulométrique réelle des émissions de particules et de vérifier que l’influence de la carrière est faible pour les riverains, même proches.
Des approches complémentaires (tests sur les activités, modélisation) pourraient être déployées par les professionnels du secteur et les AASQA pour comprendre encore plus finement les mécanismes d’émissions et agir le plus efficacement à la source.