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N₂O

Le protoxyde d’azote est un puissant gaz à effet de serre. Il est produit par les sols et l’océan via l’activité biologique, ainsi que par les activités humaines, notamment via l'utilisation de fertilisants azotés minéraux et organiques.

Quelles sources ?

Le protoxyde d’azote est naturellement produit par les sols et l’océan via l’activité biologique. Ajoutée à cela, ses émissions anthropiques, à hauteur de 7% de l’effet de serre induit par l’Homme[1], sont intimement liées à l’utilisation des produits azotés, comme l’engrais ou les fertilisants. Sa principale source d’émission anthropique est donc le secteur agricole et le changement d’utilisation des sols, pour 90% de part d’émission[2]. Les 10% restants proviennent des activités liées au secteur de l’énergie et des transports.

 

 

Emissions sectorielles de N2O en France
Emissions de N2O par secteurs, en France, en pourcentage (ici, pour l’année 2019).
Sources : Citepa, Avril 2021 – Format Secten

 

Le protoxyde d’azote ne se détruit pas dans la basse atmosphère (la troposphère) ; sa destruction se fait uniquement par le rayonnement ultraviolet, qui n’intervient qu’au niveau de la haute atmosphère (la stratosphère), au-delà de 20 km d’altitude. Cela lui confère une durée de vie dans la basse atmosphère de 120 ans environ.

Quels impacts ?

 

Impact environnemental

Impact sur la santé

  • Contribue à l’effet de serre
  • Participe à la destruction d’ozone stratosphérique et la réduction de la protection aux rayons ultraviolet
  • Gaz hilarant aux propriétés euphorisantes et sédatives
  • Peut entraîner des complications digestives et neurologiques
  • Utilisé en médecine comme anesthésique

 

Quelle évolution ?

La concentration de protoxyde d’azote en 2019 atteint 332 ppb (parties par milliards), ce qui représente une augmentation de 25% depuis la période préindustrielle. Ce niveau pourrait atteindre entre 330 et 450 ppb d’ici la fin du siècle, selon les scénarios d’émissions.

 

Evolution mondiale de la concentration en protoxyde d’azote depuis 1850
Evolution mondiale de la concentration en protoxyde d’azote depuis 1850 (en noir), et prévisions d’évolution d’ici 2100 selon les scénarios d’émissions.
Source : 5e rapport du GIEC, 2013

Afin de maintenir le réchauffement à +1.5°C d’ici 2100, il faudrait réduire les émissions de N2O de 6% d’ici 2050. Les pistes d’atténuation des émissions de protoxydes d’azote passent par une modification des habitudes de production et de consommation alimentaire. Cela implique la réduction de consommation de bovins d’une part, et d’autre part la fertilisation plus raisonnée en réduisant au maximum les apports azotés.

 

Chiffres clés

Concentration (2019) : 332 ppb (parties par milliards)
Forçage radiatif : + 0.17 W/m²
Durée de vie : 120 ans
Pouvoir de réchauffement global sur 100 ans : 265

 

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[1] Bulletin annuel sur les GES, Organisation Météorologique Mondiale, édition 2020      

[2] Rapport Secten 2021, données Citepa